Les débardeurs du deuxième plus grand port du Canada ont voté presque à l'unanimité pour qu'un mandat de grève soit utilisé à tout moment pendant les négociations contractuelles en cours avec leurs employeurs.
Les membres ont voté à 99,49 pour donner à leur syndicat le mandat d'appeler à la grève, un résultat déclaré par le porte-parole du syndicat, Michel Murray, mercredi, n'est guère surprenant compte tenu des conditions de travail qu'il a qualifiées d '"oppressives".
Depuis la signature du dernier contrat en 2013, 30 dockers ont été licenciés et 1 000 jours de suspension ont été imposés aux quelque 1 100 membres du port, a-t-il déclaré lors d'un entretien.
En outre, les salaires et les horaires exigeant que les débardeurs travaillent 19 jours sur 21 sont en cause, a ajouté Murray.
"Les horaires de travail sont d'une autre époque", a-t-il déclaré. "Il y a une nouvelle génération et ils veulent mieux concilier leur travail avec leur vie familiale et privée."
Le syndicat est en train de négocier un nouveau contrat, qui a expiré en décembre, avec l'Association des employeurs maritimes, un groupe comprenant des propriétaires de navires, des opérateurs, des agents et des sociétés de débardage.
Murray a déclaré que les négociations en étaient à leurs débuts mais il n'était pas optimiste.
Un porte-parole de l’association des employeurs a déclaré que les négociations se déroulaient bien et que ses membres étaient surpris par les déclarations du syndicat.
"L’objectif a toujours été de conclure un bon accord qui soit bénéfique pour le syndicat et l’association des employeurs", a déclaré Yves Comeau.
Source : CTV Montréal